Depuis que je connais mon lieu de vacances c'était un acte acquis : je tenterais l'ascension du mont Ventoux. Il fut même question dans les moments les plus optimistes de le faire deux fois :
- Une fois sur le parcours long mais facile au départ de Sault
- Une seconde fois part Bédoin plus court mais donc du coup plus difficile.
Le sort devait en décider autrement : Le diagnostic un peu tardif de ma chute du 1er juin tombait le 15 juin avec une rupture du ligament postérieur, et un épanchement au niveau du genou retiré immédiatement.
Le toubib me forçait à un repos sportif jusqu'au 29 juin, sachant que j'avais déjà mis un frein sur les séances. Les instructions étaient même plus drastiques à la moindre gêne même pas de douleur un repos de 10 jours supplémentaires.
La 1ère séance fut donc sur du plat et sans gêne, la seconde fut avec 2 cols et toujours aucun gêne. La question était donc devais je tenté le Mont Ventoux sachant que je n'avais pas une interdiction du Toubib mais un avis plus que défavorable.
Et bien oui, je pense que si je ne l'avais pas tenté, je serais reparti du Luberon avec beaucoup de regrets. La décision était prise par contre à la moindre alerte, je ferais demi tour.
Afin de ne pas partir à froid sur l'ascension, nous primes la décision de partir de monieux situé à 5/6 km avec peu de dénivelé.
7h30 tapantes, nous partîmes donc à une allure vraiment très raisonnable (17 km/h) pour monter en température.
Traversée de Sault après une petite montée, le village n'est pas très animé et voilà c'est parti une dernière descente avant le début de montée.
Dernier moment de quiétude et on rentre dans le vif du sujet. J'ai décidé dès le début de ne pas partir comme un fou pas assez de séance de vélo dans les jambes depuis la reprise.
Les km s’enchaîne avec une vitesse qui oscille entre 12 et 15 km/h. Pas trop de monde ni en voiture à vélo.
Je suis content je double alors que je ne me fait doubler que par un seul cycliste mais à quelle allure le gars....
Le parcours est assez ombragé je ne souffre pas de la chaleur. J'ai laissé mon pote cycliste à son allure tel qu'on l'avait décidé dès le départ.
Pas grand chose à dire sur cette première partie de parcours, si ce n'est que je pense à bien boire mais que j'ai un problème pour replacer le bidon derrière la selle.
Le passe devant un panner : Col ouvert : Je pense dans ma tête il manquerait plus que çà :
Je passe rapidement sur les autres kilomètres pour reprendre au km 19 de l'ascension (km25 de la sortie). Je branche la caméra sport.
Ca va toujours mais la c'est vrai que coté vitesse je ne touche plus à rien, je suis au maximum. La vitesse de roulage a chuté en dessous de 10 km.
Je fais mon reportage sur la caméra sport.
La densité de cycliste à partir du chalet Renard me surprend vraiment nous sommes vraiment nombreux. Avec des lents, des rapides, des très lents, des très rapides, des qui posent le pied à terre pour repartir mais tous avec le même objectif.
On voit l'observatoire mais il se dérobe à chaque lacet, ce n'est que pour annoncez un autre lacet.
Tiens le Col de tempêtes, ce n'est pas en haut ? et ben non
J'approche des signes ne trompent pas, de plus en plus de monde sur le bord de route
Je continue, je dois dire que je suis dans le dur, j'arrive à pousser sur les jambes mais plus à tirer sur les pédales. A ce moment là, je me fait plus doubler que je ne double. Tanpis, je suis pas loin, un regard sur le compteur la vitesse culmine à 7km/h.
Dernière ligne droite et ensuite c'est le virage de la délivrance. J'entends "Allez Philippe, vas-y", je réalise pas trop et encore un autre "Allez Philippe, c'est presque la fin", je réalise que c'est ma petite femme et l'amie de mon pote qui sont là, qui sont venus en cachette nous attendre. Ca booste, les encouragement sont là, ils sont pour moi ... J'appuie encore plus sur les pédales.
Peut-être même que je vais trop vite pour les photographes :)
Dernier Virage, pris trop serré pour affronté le mur derrière, je dévie de ma trajectoire et je sors du bitume, c'est la chute....
Sans gravité, je me relève difficilement, ma femme arrive prend des nouvelles et m'aide à me relever un peu avc le dernier mot d'encouragment. "Faut finir maintenant t'a pas fait çà pour t'arrêter là".
Je remonte en selle pour les 100 derniers mètres et là c'est la délivrance c'est fni.
Une foule de cycliste, incroyable on se croirait au dans une parc vélo de Triathlon. J'attends mon potes qui arrivent 10 minutes plus tard, on boit, on raconte notre ascension, on rigole et bien sur on prend les photos, il faut immortaliser çà. J'ai fini sans douleur en tout cas au ligament parce que je ne vous raconte pas au c.l .
Après 20 minutes, on repart en descente, je m'aperçois de deux trucs : Il faut que je m'améliore aussi en descente et mon casque est à changer il part sur l'arrière..... Par contre, je valide définitivement les lunettes Loubsol que j'ai testé il y a deux mois (lire l'article) mais que j'ai testé ici sous 30°
Au moment de traversée Sault qui est plus animé , j'entends mon pote très bon descendeur sur le trottoir me dire qu'il me paye un petite bière, ce n'est pas de refus.
On finira tranquillement notre sortie de 63 km
Une vitesses moyenne qui je pense peux être améliorer mais dont je ne rougis pas, c'est ma performance.
Remerciement à Ma femme, Gilles et sa femme : Pour les photos, les encouragements.
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Belle sortie ! l'absence de douleur est plutôt rassurant pour la seconde partie de la saison :)
RépondreSupprimervivement la suite ;)
D'autan qu'elle commence par un half fin Aout ;)
SupprimerEncore bravo pour ta Montée du Mont Ventoux! C'est que du bon pour la prochaine moitié de saison.
RépondreSupprimerTravaille bien les enchainements pendant les 3 semaines qu'il te reste.
bravo Philippe.
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