jeudi 3 septembre 2015

Triathlon de Chantilly : Die Hard 2 ?

Rappel : J’ai commencé les Triathlons à Chantilly en 2014 sur le Condé (800m/40km/8km) j’avais éprouvé les plus grandes difficultés en 3h39, en finissant même en disant qu’on ne m’y reprendrait plus.

En décembre, je me suis quand même inscrit sur le Gantelet, un poil au-dessus en terme de difficulté. Mais quitte à faire les choses, les faire à 100 % voire 200 %.

Un changement toutefois cette année (à partir de Janvier), je me suis inscrit en club pour apprendre le Crawl 

et j'ai maintenant un vélo de course



En Juillet, j’ai fait le Triathlon de Paris (Format M) en 2h45 et en finissant vraiment bien. Tout s’annonçait bien.

Maintenant la suite : Le Gantelet de Chantilly.
Dimanche Matin : Après un bon petit déjeuner, me voilà parti pour Chantilly. Ce fut finalement un faux départ. J’avais oublié les bidons pour le vélo. Et ce malgré une préparation la veille :


Mais voilà, je voulais faire mon mélange le matin, et voilà 30 minutes perdues aller-retour, mais surtout une montée d’adrénaline pour rien.

Je suis pourtant arrivé pas trop tard 7h10 à l’enregistrement, tout ce passe bien. Je suis embêté toutefois à l’entrée du parc vélo, un arbitre tatillon exige trois points de fixation sur le dossard, ma ceinture n’en a que deuxL. Heureusement, j’avais une épingle à nourrice (même une boite), j’en ai un peu distribué… Mais comme me l’a fait remarquer Tristan, le dossard n’a que deux trous.






Installation du matériel, je fais surtout attention aux chaussettes que j’avais cherché 5 minutes l’an passé.


Me voilà rejoins par Tristan, faut pas traîner  on va au briefing accompagné par notre photographe attitré, Marc.
Il faut déjà se mettre à l’eau, la descente est la même que l’an passé, mais la sensation de froid, n’est pas là. J’apprécie d’avoir une combinaison cette année.
Ça discute objectif. ET la corne de brume retentit, on s’élance on avait fait attention à être en retrait mais ça ne suffit pas. 
Coup de coude, de pied mais bon c’est la jungle, je vois Tristan s’éloigner rapidement …. J’alterne brasse et crawl. Plus de brasse que de crawl. J’ai l’impression que j’ai ma cadence.  J’avance bien sans pour autant prendre mon souffle. Petit à Petit, je suis moins gêné par les autres nageurs, puisque je suis de plus en plus seul…. Arrivé à la moitié, un petit coup d’œil en face, les premiers ne sont pas là ça me rassure sur ma cadence comme je pense faire le double.
Le reste de la natation se passe sans problème. Et la sortie aidée par une charmante bénévole (j’ai pas eu le temps de prendre son 06. Après trois/quatre pas, je me mets à courir pour rejoindre mon vélo. C’est mieux que l’an passé.
La transition Natation/Vélo se passe bien. Je prends le temps de manger une barre et boire un peu. Comme j’avais bien disposé, je trouve tout rapidement.  Je perds du temps à retirer cette fichue combi, j’aurais dû m’entrainer (à retenir)Je cafouille quand même avec la montre en appuyant deux fois si bien que je suis passé en transition. Heureusement que j’ai une Vivoactive qui me sert de compteur vélo.

Je quitte le parc vélo, et c’est parti.  Et mes souvenirs reviennent, l’année passée je n’avais pas eu de problème sur le chemin de terre/cailloux puisque j’avais mon VTC, mais là avec le vélo de course. J’espère ne pas crever. ET paf à la fin du chemin, roue arrière à plat, je m’arrête donc pour changer la chambre à air.  Je suis toujours un peu long surtout avec la roue arrière, mais bon j’ai l’impression de perdre un peu moins de 5 minutes. Je repars.

Kilomètre 2, alors qu’on est sur le bitume et qu’on aborde le premier rond-point, c’est la roue avant qui est à plat. Je m’arrête pour la changer. Mais là suis un peu plus énervé, et ça joue sur le changement de roue qui est plus lent. J’y laisserais un démonte pneu sur place.
Je remercie les bénévoles qui ont récupéré les vieilles chambre à air. Je repars un peu angoisser 2 crevaisons, je n’ai plus de chambre à air d’avance, la prochaine c’est la bombe et si ça marche pas c‘est l’abandon.
Je commets peut être la une erreur, je veux me remettre dans le rythme je donne un peu plus que prévu, mais le parcours est roulant avec des faux plats et des toutes petites cotes.
Juste avant  le km 7, au rondpoint, les bénévoles font signe à un camion de s’arrêter, et si celui-ci ralentit il continue sa course au point de me frôler et encore j’ai fait un écart sinon c’était l’hosto… J’ai pas mal réagit car j’ai bien décroché mon pied. Je repars en entendant  le routier se faire incendier par les bénévoles.
Je relance la machine et reprend ma course, j’arrive à Mont l’évêque je sais donc que j’y verrais Renaud. Qui me reconnaitra facilement et m’encouragera, mais bon pas le temps non plus de tailler la bavette, il reste 80 km à faire.

Km22 : C’est le ravitaillement. Comme je ne connais pas trop, je me suis écarté j’ai besoin de rien, j’en profite justement pour observer comment cela se passe.
Km 30 tout va bien, j’en profite pour avaler une petite barre, ce qui me vaudra un bon appétit d’une bénévole.
Franchement tout va bien, je ne ressens pas trop la chaleur, je m’hydrate bien.

J’aperçois Marc qui cette fois si ne me loupe pas. Je suis à 26.5km/h en moyenne. L’objectif fixé est atteint avec deux crevaisons. il me reste a conserver l'allure

J’entame la  seconde boucle , un peu surpris car je n’ai pas 45 km au compteur mais 43,5 km.

La seconde boucle est plus mesurer même si je ne suis pas déperdition mais je sens un peu plus les petites cotes.

KM 52 : De nouveau Renaud, il est fidèle au poste.
De même sur cette seconde boucle, j’ai l’impression d’avoir plus de vent. Je garde en tête mon alimentation et mon hydratation. J’échange un de mes bidons vide par un nouveau. Je finis cette seconde boucle avec une vitesse qui a un peu fléchit à 28 km/h. Je repasse sur le chemin de pierre. Si je crève, je continue à plat….
J’arrive aux arbitres, je quitte le vélo et me dirige vers mon emplacement. En m’y arrêtant, j’ai un petit vertige. Je suis obligé de m’assoir. Je bois bien, je passe de l’eau sur la tête ça va mieux. J’ai un bénévole ou un arbitre je me souviens plus trop qui me demande si ça va. Je lui réponds par l’affirmative. Mon côté raisonnable l’emporte je repars... la mine réjouit :


Je me dirige vers la sortie, j’aperçois Marc qui semble choqué par ce qu’il voit. Il me dira après qu’il avait vu que je n’étais pas bien. Et le j’appuie encore deux fois sur ma montre, si bien que pour elle le triathlon est fini, si seulement….

Et là commence mon calvaire. Ais je trop donné à vélo, sans doute alors que le souffle va, mes jambes refusent d’avancer. Je ne vois même pas le premier ravito au début du parcours.  J’ai beau essayer de trottiner pour me réadapter à la course, rien n’y fait. Même à 7 minutes du kilomètre, j’ai du mal. Je comprends alors que ce semi va être dur je dirais même plus très dur. Mais l’idée d’abandonner ne me traverse pas l’esprit. 

Je ne cours pas, je trottine. Et au bout d’1,5 km je m’arrête pour une pose technique (j’ai remis ma montre en mode course). J’en profite pour bien me poser, boire (et oui j’ai emmené une petite bouteille bleue avec moi)  et manger un barre. Mais rien n’y fait quand je repars c’est la même chose d’autant que j’ai un mental déficient sur ce point. Il suffit que je me sois arrêté à une course pour que les autres arrêts s’enchaînent trop facilement.

Je commence donc une longue série de cours 1km, je marche 500m. 

En plus je n’aime pas le parcours,  toujours cette appréhension de la cheville, je sens tous les cailloux et les trous surtout même si j’apprécie d’être en sous-bois.

Juste après le ravito, je vois Gilles (Orphéus) qui est là, il prend des photos, hélas je marche à ce moment-là. Quelque mot de réconfort, et je repars

Au km 5 environ, je vois ma petite femme qui m’encourage ça fait plaisir ca boost même d’autant qu’à ce moment-là je cours.


Je continue et j’attaque l’hippodrome, alors c’est encore moins sympathique.  Le chemin est vraiment étroit, moi j’ai de la chance on est plus trop nombreux, mais je pense au premier cela a dû être la foire d’empoigne.

J’arrête pas de me battre avec ma ceinture porte dossard qui glisse sans cesse.

Deuxième ravito : Je m’arrête, je demande un raccourci mais bon y’en a pas.
Le retour dans le parc du château est pas franchement top, il est ouvert au public, lors de mon premier passage je tombe sur un groupe qui met du temps à s’écarter, le second tour se passera mieux.
Fin de la première boucle, que c’est dur et je sais qu’il y a la cote à monter, je m’en souviens de l’année passée. Je marche je prends même le temps d’annoncer à ma femme l’heure de mon arrivée.
Je prends mon bracelet qui montre que j’ai fait un tour et je repars. Toujours sur le même rythme. Je suis rejoint par un couple qui me propose de courir avec eux pour finir.  Ils me précisent qu’ils sont un rythme lent de marche/footing. Je repars avec eux mais je n’arrive pa à m’accrocher. Je les abandonne en les remerciant.

Je repasse l’entrée du château, un Triathlète me tend sa bouteille d’eau. Je n’ai pas le droit mais je le prends je bois et m’arrose la tête, avec un grand merci.

L’hippodrome, toujours sur ce même rythme mais j’ai un but autre que celui de finir. Je vois le couple en ligne de mire. Je veux les raccrocher. J’y arriverais un peu après le dernier ravito. On discute et on décide de finir à quatre car on récupère un autre retardataire.

On marche une dernière fois pour finir en courant, ma femme est là ça me motive.



On finit ensemble en accélérant un peu en fonction de nos possibilités.

Voilà c’est fini,




Il est un peu plus de 15h20, j’ai aucune idée de combien de temps que j’ai mis. Je calcul rapidement aux alentours de 7h20.


Je retrouve ma femme, je vais chercher mon sac, mon tee shirt. Impossible pour moi de manger.
Je pars au stand pour les statistiques officielles : 7h16.  C’est le verdict.

Mais pour reprendre la publicité SFR « C’est pas fini »

Après avoir récupéré, mon vélo en regagnant la voiture, je crèverais une troisième fois.  Et même pire je perdrais ma médaille si chèrement acquise en cherchant les clefs de la voiture.

Alors voilà même si j’ai fait plus qu’attendu, je suis content j’ai fini. En mode loque, mais j’ai fini. Ça n’est finalement que mon troisième Triathlon, j’ai le temps de progressé. J’analyse même la contre-performance par la chaleur mais pas seulement il ne faut pas se cacher derrière l’excuse la plus facile. Je pense que ma préparation n’était pas en phase avec l’objectif, elle est bien pour un M mais pas pour un Half.  Il faut que je revoie mon entrainement pour le prochain. Il faut que je fasse plus de vélo, il me manque cruellement des km de vélo, pour avaler 90 km sans être au bout de mes ressources.

Je suis content aussi car l’année passée en finissant le Condé, et je disais plus jamais de Triathlon, là je suis pas du tout passé par cette phase,  c’est plutôt à quand le prochain.

Je tire les conséquences de ce Tri : Il y aura beaucoup moins de course de running l’an prochain. Je garde au calendrier, le marathon de Paris auquel je suis déjà inscrit mais c’est tout. Le reste cela sera entrainement Triathlon et Triathlon.

Quant à savoir lequel, je ne sais vraiment pas si je referais Chantilly. Ce n’est même pas pour les crevaisons, c’est plus pour le parcours de Course à Pied. La chaleur a été un enfer, mais s’il avait plus, les chemins forestiers se seraient transformés en bourbier.
Je tiens à finir en remerciant les bénévoles présent tout le long.  Pour ma part, ils ont fait un travail d’enfer et plein d’encouragement sur la partie Course à Pied. Bravo à eux, Ils ont aussi fait le Triathlon à leur manière.


Merci aux trois photographes :
Ma femme :)
La femme de Gilles (Orphéus)
Marc (je vous invite à lire son blog : runner.fou.overblog.com)

Je suis la moitié d'un IronMan








14 commentaires:

  1. Bravo Philippe une belle course et tu as était au bout, j'ai réussi (pas comme à Paris) à vous prendre en photos mais le parcours si prête plus, en plus Apres vous avoir flashes en photo, j'ai voulu retourner dans le château par l'endroit ou je suis sortie niet, il a fallu que je fasse tout le tour.
    C'est vrai que quand tu es arrivé en velo j'ai vu tout de suite que tu n'étais pas bien et c'était encore plus flagrant quand tu es repartie en CAP

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    1. Je me souviens quand je suis passé à ta hauteur, j'ai entendu une expression comme oh la vache !!!

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  2. Félicitations pour ton half! Vu la première photo je dirai que tu as bien progressé en crawl, il ne te reste plus qu'à travailler l'endurance ;-)

    Et maintenant comme tu sembles vouloir te lancer à 90% dans le triathlon, j'espère que nous nous croiserons sur une course dans les mois (années?) à venir!

    Bonne récupération!

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    1. Oui ca serait sympas de se rencontrer ;) . Oui je pense vraiment mettre l'accent sur le Triathlon. Je reste avec le rêve de faire un Ironman, et on ne se lance pas dans un Iron à moitié.... J'ai quand meme 2 marathons de prévu entre temps, mais ca remplit pas une saison .... je cherche le half ou les de l'an prochain déjà....

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  3. Bravo pour avoir été au bout. Je pense effectivement que nos prépa sur respectives ne sont pas suffisantes il faut enchaîner les sorties de 3h à velo pour ne pas souffrir. Bravo encore une fois et désolé de ne pas être resté mais je n'étais pas en état physiquement.

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    1. Oui alors que j'ai plutot fait du 40Km-50km et encore avec parcimonie...... T'inquiètes On aura l'occasion de se revoir.... Et à l'arrivée j'avais Gilles (Orpheus), sa femme et la mienne pour me récupérer ;)

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  4. Je sais pas quoi écrire.......

    Taichi

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  5. Bravo Philippe ,malgré la malchance tu a fini un bon mental on se verra a Paris surment

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  6. Bravo tu fini cette course malgré la malchance. Un mental d'acier c'est bon

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  7. Bravo pour ce half thecrow, cela devient du costaud. Tu as réussi à être finisher et c'est tout a ton honneur. Un bon signe c'est que le mental est au top malgré les aléas du triathlon, de bonne augure pour la suite.

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